De l'informatique aux multimédias

De l'informatique aux multimédias

Par FLORIAN BROWN, publié le vendredi 2 avril 2021 14:20 - Mis à jour le mardi 7 novembre 2023 14:32

 

L’évolution des pratiques 

Depuis les années 1990 des plans nationaux d’investissement se succèdent pour équiper les établissements scolaires d’ordinateurs, de vidéoprojecteurs, et de logiciels spécifiques à la pédagogie. Au début des années 2000, du matériel informatique faisait apparition dans les salles de classe, des ressources sans lesquelles l’enseignement d’aujourd’hui serait impacté. 

Nous disposons dans l’établissement d’un ordinateur et d’un système de projection vidéo dans chaque salle de cours. Ces matériels sont utilisés (de façon non exhaustive) pour les tests réguliers en langues vivantes, la visualisation des cours au tableau, la mise en situation d’outils logiciel professionnels, et la diffusion de contenu multimédia pédagogique.

Autrefois réservé à l’enseignement scientifique et technique, les ordinateurs sont aujourd’hui le support de nombreuses activités, se déroulant au CDI, en salle polyvalente (avec la visioconférence), en salle de travaux pratique (TP), aux laboratoires de physique-chimie-SVT. Toutes les disciplines intègrent des contenus numériques offerts aux étudiants par nos professeurs ou nos prestataires de confiance.

 

 

D’abord l’informatique 

On entend par informatique la science du traitement automatique et rationnel de l'information considérée comme le support des connaissances et des communications. Explicitons les termes de cette définition :

- le traitement automatique et rationnel s'effectue dans des programmes, gratuits ou propriétaires.

- l'information décrite ici sont les instructions données à la machine, ainsi que le résultat positif de l'opération (à savoir que l'information est définie par son format de sortie).

Les programmes et les fichiers sont les deux éléments qui permettent aux professeurs de proposer un enseignement s'appuyant sur les moyens technologiques mis à leur disposition, dans la salle de classe comme pour le travail à la maison.

L'interconnexion des matériels dans l'enceinte de l'établissement scolaire permet de répartir la charge des traitements informatiques sur l'ensemble des matériels, car chaque PC est installé en "libre-service" dans un lieu d'enseignement.

Côté serveur, un rack est installé conjointement à une baie de disque, composant le cœur de l'infrastructure des services : sur le réseau local sont présents un service d'annuaire et d'adressage IP, un partage de fichiers et d'imprimantes, des applications à la demande, une supervision de la sécurité des protocoles.

Puis le numérique 

Depuis l'installation des vidéoprojecteurs dans les salles de cours, les modes de communications ont changé : au travers d'un support numérique dans le contexte pédagogique, l'information est présentée immédiatement à l'attention du public, qui se mobilise plus aisément pour ingérer une donnée déjà chiffrée, pesée, et organisée.

Le numérique ne peut pas de détacher du processus de numérisation dont il est le résultat. On connaît les activités suivantes :

  • la description d'un document physique par un fichier numérique ;
  • la conversion d'un signal électrique analogique en un flux numérique ;
  • l'entreprise de conversion des fonds documentaires datant des époques technologiques précédentes.

Ces trois grandes catégories existent dans l'établissement, auxquelles participent l'ensemble des personnels et des étudiants, notamment dans les filières telles que la photonique, les métiers d'arts et du design, les métiers de la chimie, l'optique lunetterie, l'habillement, etc.

Maîtriser de bout en bout cette chaîne est formateur pour nos étudiants, qui partant d'un travail sur table peuvent affiner un produit (appliquant des chiffres), déterminer un modèle (opérant des calculs), élargir une idée et la transformer de manière novatrice (jouant sur des variations).

 

… Le multimédia 

On peut parler de multimédia dès lors que l'on fait référence à du contenu numérique (digital content en anglais), c'est-à-dire lorsque l'information stockée sous forme binaire est représentée sur l'écran au travers d'une technologie engendrant une interaction.

L'objectif principal d'un contenu numérique "multimédia" est de capter l'attention, de distribuer une information finie, de susciter une réaction humaine, ou de toucher plusieurs facultés cognitives. Aujourd'hui utilisé au quotidien pour le divertissement, la recherche d'information, le travail, etc., le multimédia est le maître outil de bien des interfaces homme-machine.

Par exemple, sur le Web une donnée est caractérisée par un MIME (Extensions multifonctions du courrier Internet) qui peut être :

  • Types de médias textuels (text/plain)
  • Types de supports d'images (image/png)
  • Types de média audio (audio/mpeg)
  • Types de médias vidéo (video/quicktime)
  • Types de supports d'application (application/pdf)
  • Types de média en plusieurs parties et de message (multipart/report)

Ces formats sont pris en charge sur l'ENT (Environnement Numérique de Travail) comme l'illustre cet article se composant de plusieurs éléments visuels (images, liens hypertexte, navigation, vidéo, texte). Le multimédia permet, notamment dans l'enseignement, de mettre en perspective des idées abstraites pour favoriser le raisonnement.

 

Enfin le digital 

Apparu dans les années 1970, le terme digital peut être associé au monde numérique. Ce sont les afficheurs numérique (digit en anglais) qui les premiers utilisèrent le système matriciel pour la gestion d'un contenu dynamique sur un appareil de résolution limitée. Du point de vue étymologique, le terme digital est associé au doigt de la main humaine.

Il n'est pas étonnant de voir dans ce mot une expression valise pour signifier l'infini des possibilités offertes par l'informatique, les logiciels, le multimédia... Mais c'est en tant qu'interface homme-machine que le doigt de la main s'est imposé logiquement, prenant le contrôle des objets virtuels et naviguant dans un monde d'hyperliens ou cliquer c'est se connecter.

Par opposition aux multimédias qui sont souvent le support de l'information, le digital est l'outil de la décision : c'est l'action qui s'observe par les fournisseurs de service, le premier mouvement qui actionne la visibilité d'un contenu sur le Web ou les réseaux sociaux.

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Cyberespace est-il un buzzword ?

L'ANSSI (Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d'Information) donne cette définition du mot cyberespace : "Espace de communication constitué par l’interconnexion mondiale d’équipements de traitement automatisé de données numériques." Il est pour la première fois utilisé dans un roman de science fiction, naissant de la contraction des termes Cybernétique et Espace. Dans son ouvrage Cyber-sécurité ((c) Groupe Eyrolles 2018), Romain Hennion et Anissa Makhlouf brosse une structure en 5 couches du cyberespace :

  • La couche cognitive permet d'interpréter et de comprendre les informations en fonction de leur environnement. Elle inclut également la prise de conscience des émotions lors de l'interprétation des informations. Par exemple, la confiance, l'acceptation, l'expérience constituent autant de facteurs d'interprétation de l'information, liés au contexte et aux émotions.
  • La couche de services comprend tous les services publics et commerciaux consommés par les utilisateurs, accessibles généralement à partir du réseau Internet.
  • La couche sémantique constitue le coeur de l'ensemble du réseau. Elle comprend l'information et les banques de données, hébergées dans les terminaux informatiques, ainsi que les différentes fonctions d'administration au niveau de l'utilisateur.
  • La couche syntaxique est formée de différents programmes de gestion et de contrôle des systèmes, ainsi que les fonctions qui facilitent l'interaction entre les appareils connectés au réseau.
  • La couche physique comprend les éléments physiques pour les réseaux de communication.

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